Le temps du mensonge et du mépris
« Je mesure aussi combien les décisions prises peuvent parfois heurter, susciter des craintes et des oppositions. Faut-il pour autant renoncer à changer notre pays et notre quotidien ? Non. Car ce serait abandonner ceux que le système a déjà abandonné, ce serait trahir nos enfants, leurs enfants après eux, qui alors auraient à payer le prix de nos renoncements.
C’est pour cela, que la réforme des retraites à laquelle je me suis engagé devant vous et qui est portée par le Gouvernement sera menée à son terme.
Parce qu’il s’agit d’un projet de justice et de progrès social. » [*]
Je déteste les vœux de nouvel an et je n’en prononce plus depuis de nombreuses années.
Je n’écoute plus les vœux du Président de la République et je revendique même de les boycotter : pourquoi écouter un type qui ne nous écoute pas ?
Mais je n’ai pas pu échapper à leur mention dans les médias, ce qui m’a permis de confirmer mon opinion, que nous vivons le temps du mensonge et du mépris.
En effet, comment qualifier de « projet de justice et de progrès social » une réforme qui vise à encore plus appauvrir les futurs retraités ?
Sinon comme le triomphe des éléments de langage, d’une novlangue qui présente comme des réformes (la réforme : « Modification effectuée dans un but d’amélioration » selon le CNRTL) la remise en cause des acquis, la traditionnelle réaction politique comme une révolution.
Car Emmanuel Macron n’est qu’un pâle réactionnaire, le parangon d’une triste Restauration des temps anciens, air connu.
L’avenir dira ce qu’il adviendra de lui, mais il ne l’emportera pas au paradis !
Seule joie de fin d’année : les dernières déclarations de Pierre Lemaitre au JDD. Grâces lui soient rendues.
Michel Sender.
[*] Vœux du Président de la République aux Français pour l’année 2020 (« Seul le prononcé fait foi »), 31 décembre 2019, elysee.fr