« Au large, loin dans l’océan, l’eau est du bleu des pétales du plus beau des bleuets, et a la transparence du plus pur cristal, mais elle est si profonde qu’aucune ancre n’en pourrait atteindre le fond, et bien des clochers d’églises empilés seraient...

« Serait-ce déjà l’aube Longue encore est la nuit Mais si claire la lune » Je connaissais un peu Sôseki Natsume (1867-1916), grâce à deux de ses romans (Je suis un chat chez Gallimard et Botchan au Serpent à plumes), mais j’ignorais totalement son activité...

« Il était naturel que vous me parliez de votre “amitié” plus pure, puisque débarrassée de désirs, de jalousie, d’attente. Il faut donner quelque chose ; alors on songe à l’amitié, “cette sœur plus noble de l’amour”, et on l’offre en essayant de montrer...

« I – Le gouverneur Karl Ivanovitch Le 12 août 18.., juste trois jours après le dixième anniversaire de ma naissance, celui où je reçus de si beaux cadeaux, le gouverneur Karl Ivanovitch me réveilla d’un grand coup de chasse-mouches, et si gauchement...

Je pourrais vous parler de la librairie Sainte-Cécile, grande-rue de Vaise, à Lyon, où dans mon enfance j’ai acheté Le Grand Meaulnes dans la Bibliothèque Super Rouge et Or, ou de Flamme, quelques mètres plus loin, qui vendait les « Bibliothèque Verte...

Voici en français, inédite dans notre langue, un an après Le Voyage dans le passé, la traduction, toujours par Baptiste Touverey et en édition bilingue chez Grasset, d’une nouvelle inconnue de Stefan Zweig (1881-1942), Un soupçon légitime [*], dont le...

« Plus on oublie Le Grand Meaulnes, plus on s’en souvient. Pour beaucoup de lecteurs, plus se sont éloignés les péripéties sentimentales, les détails réalistes, les aventures des personnages après le départ de l’école, plus vif est le souvenir de la magie...

Je suis en train de lire Un soupçon légitime (War er es ?), un inédit de Stefan Zweig qui vient de paraître chez Grasset (je pense que j’en reparlerai) et j’ai ressorti Le Voyage dans le passé paru l’an dernier chez le même éditeur et qui a connu un grand...

« Apollinaire que j’ai lu ce matin… de quel œil verrait-il ces douces dames schizophrènes plus que damascènes se balader dans les allées mortes de ce parc, chapeau violet de paille sur un crâne agité, obstiné parfois sur une petite idée, une merveilleuse...

« À ma sœur Isabelle PREMIÈRE PARTIE Chapitre premier Le pensionnaire Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189… Je continue à dire “chez nous”, bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et...